Travail : sens, origine et particularités
Le mot travail vient du latin tripalium, qui désignait… un instrument de torture composé de pieux.
Historiquement, le mot a donc d’abord désigné la souffrance, la douleur, notamment celle ressentie lors d’un accouchement.
C’est pourquoi on parle encore aujourd’hui d’une femme en travail ou d’une salle de travail dans les maternités.
Ce n’est que plus tard que travail a évolué pour désigner l’activité professionnelle rémunérée.
D’un point de vue étymologique, être heureux au travail pourrait donc sembler… paradoxal !
Des exemples pour tout comprendre
Aujourd’hui, travail désigne le plus souvent l’emploi, l’activité professionnelle ou une tâche à accomplir.
Mais ses origines rappellent que la notion de labeur ou de peine n’est jamais très loin.
Le mot conserve cette dualité : il peut désigner aussi bien la contrainte que l’accomplissement.
Orthographe
Le mot travail s’écrit avec A I L au singulier.
Mais attention à son pluriel irrégulier :
un travail → des travaux
Ce mot fait partie des 7 exceptions à la règle classique des mots en -ail, qui prennent normalement un -s au pluriel (détail → détails).
Les 7 exceptions qui prennent –aux au pluriel sont :
bail, corail, émail, soupirail, travail, ventail, vitrail.
Autre point important :
Ne confondez pas le nom travail (A I L) avec le verbe conjugué :
je travaille → avec A I L L E
Une famille de mots étendue
On reconnaît dans la conjugaison du verbe travailler les terminaisons régulières du 1er groupe :
je travaille
tu travailles
il travaille
Ces formes prennent toutes deux L, et une voyelle finale selon la personne (E, ES, E).
Cette confusion orthographique est fréquente, mais dommageable.
A retenir
Le mot travail vient d’un mot latin signifiant torture, et a longtemps désigné la souffrance, avant de prendre son sens moderne d’activité rémunérée.
Son pluriel est irrégulier : on dit des travaux.
Il ne faut pas le confondre avec le verbe travailler, conjugué avec deux L.
Un mot à la fois très courant… et piégeux.