Bonheur : sens, origine et subtilités
Le mot bonheur est composé de deux éléments :
bon (le contraire de mauvais),
et heur, issu du latin augurium (le présage tiré de l’observation du vol des oiseaux),
qui a aussi donné le mot augure.
À l’origine, l’heur désignait un présage – bon ou mauvais.
Le bon heur (en deux mots) signifiait donc le bon augure.
Par évolution, bonheur (en un mot) a d’abord pris le sens de chance,
puis celui, plus moderne, d’état de satisfaction profonde, de plénitude.
Des exemples pour tout comprendre
On parle :
d’un bonheur simple,
d’un bonheur retrouvé,
d’un bonheur suprême.
Des synonymes de bonheur :
- félicité, joie, allégresse, béatitude, euphorie, gaité
(orthographié aussi gaîté, gayeté ou gaieté).
Orthographe
Attention aux homophones à ne pas confondre :
heur (la chance, masculin) → H E U R
heure (le temps, féminin) → H E U R E
heurt (le choc) → H E U R T
L’adjectif dérivé de :
malheur est malheureux,
bonheur est bienheureux, et non bonheureux !
Une famille grammaticale à connaître
Le mot heur ne s’emploie presque plus seul aujourd’hui, sauf dans : avoir l’heur de (avoir le plaisir de)
Exemple : J’ai l’heur de vous rencontrer.
On retrouve heur dans :
bonheur, malheur
et par extension dans heureux, malheureux, bienheureux
A retenir
Bonheur vient de bon augure, et signifie à l’origine chance. Aujourd’hui, il désigne un état de contentement profond. Ne confondez pas heur, heure et heurt !