Décortiquons le mot « susceptible »

Table des matières

Susceptible : origine, sens et usage

L'origine du mot

Le mot susceptible vient du latin et signifie littéralement « prendre par-dessous », « assumer », « subir ».
Il est formé de deux éléments :

  • sus, apparenté à sub, « sous »

  • et ceptible, apparenté à capere, « prendre »

Autrement dit, susceptible, c’est celui ou celle qui est apte à prendre sur soi, à subir.

Sens et usage

Le mot susceptible possède deux sens principaux :

  1. Sensibilité excessive à la critique ou à l’offense

Une personne susceptible se vexe facilement, même quand les remarques ne lui sont pas forcément destinées.
Exemple : Il est très susceptible, évite les remarques trop directes.

  1. Potentiel à… / Capacité à…

Dans l’expression susceptible de, il signifie : qui peut, qui est en mesure de.
Exemple : Une proposition susceptible d’être retenue.
Exemple : Vous êtes la seule personne susceptible de nous aider.

La difficulté orthographique

Le sc de susceptible est parfois source d’erreur. Il ne s’agit pas d’un digramme classique comme dans science.

Voici pourquoi :

  • Le s vient du préfixe sus- / sub-

  • Le c appartient au radical ceptible
    Résultat : sc = sus + ceptible, et non un son unique.

On ne confondra donc pas susceptible avec un mot comme souscrire, où le sc vient du radical script (« écrire »).

Dans la même famille

Le dérivé direct est susceptibilité :

Veillez à ne pas heurter leur susceptibilité.

Sub- se retrouve dans de nombreux mots :

  • subaquatique : « sous l’eau »

  • subdiviser : « diviser en sous-parties »

Capere a donné naissance à une vaste famille :

  • capter, acheter, chasser

  • mais aussi : apercevoir, concevoir, recevoir, percevoir, etc.
    Tous ces mots gardent la notion de prise, réception, perception.

À retenir

Le mot susceptible vient du latin et signifie « prendre par-dessous ». Il désigne aujourd’hui à la fois une personne sensible, qui se vexe facilement, et quelque chose ou quelqu’un qui a le potentiel de faire ou d’être quelque chose. Son orthographe repose sur l’association sus (sous) et ceptible (prendre). Il appartient à la famille de capere, dont les dérivés sont très nombreux dans le français contemporain.

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