Pluriel des noms empruntés aux langues étrangères

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Comment se forme le pluriel des noms empruntés à d’autres langues ?

La règle

Les noms empruntés forment leur pluriel en s, comme la majorité des noms français.

En effet, dans les rectifications orthographiques de 1990, on a proposé de traiter les mots empruntés comme des mots français, en n’utilisant plus la marque de pluriel propre à leur langue d’origine. Quand un mot étranger arrive en français, il subit d’office une adaptation phonétique, puisqu’on ne le prononce pas exactement comme dans sa langue d’origine, et donc, aussi, avec cette règle, une adaptation orthographique. Cela dit, les pluriels empruntés restent toujours valables. Nous sommes face à un cas d’évolution dans la langue : le fait de passer d’un pluriel exotique à un pluriel français est un signe d’implantation des mots étrangers en français (ce phénomène d’emprunt étant tout à fait normal et touchant toutes les langues).

Des exemples

On écrit donc des hobbysho, deux bysdes sandwichschsdes barmansmans, pour ce qui concerne les emprunts à l’anglais. Mais encore, venant de l’italien, des scénariosiosdes graffitistis (et avec deux f !), ou de l’espagnol, des conquistadorsdors. Les mots provenant d’autres langues sont aussi concernés : des minimumsmums (qui vient du latin), des touaregsegs (de l’arabe), des bagadsgads (du breton), des gadjosjos (du romani), et cetera.

Attention ! Certains emprunts restent invariables, notamment lorsqu’ils se terminent par sx ou z, suivant en cela la règle qui touche les mots français : des jukeboxboxdes nævusvusdes kibboutzoutz.

Les témoins de l'évolution

Ce phénomène d’adaptation au français qui touche les emprunts s’appelle la francisation. Il a déjà eu lieu au cours des siècles précédents, et a déjà transformé des mots comme calècheguitarecitadelle ou encore pépite, qu’on ne perçoit plus du tout aujourd’hui comme des emprunts.

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